Quelques fois "un petit peu gentil"

quelques fois "un petit peu méchant"

 

 

Samedi matin, 13 octobre 2007, a eu lieu la première rencontre de l’éveil à la foi des 3/7 ans, salle Paillot, à Saint Cybard. On a commencé par se dire bonjour et se présenter. Parmi nous, une petite fille de 3 ans, 4 enfants en Moyenne Section, 5 en Grande Section, 2 filles en CP, 2 filles en CE1, 2 garçons en CE2 et une grande sœur au collège. Puis des mamans et un papa. Madame VOYE, a accepté cette année, de prendre ce groupe en charge avec Soeur Marie-Andrée, partie pour un pèlerinage en Terre Sainte, fêter ces 50 ans de vie religieuse. Elle aurait bien aimer être là. Elle nous rapportera des photos que nous pourrons regarder avec elle lors de notre prochaine rencontre.  
 

Le Père Jean TEXIER nous explique : « Nous n’allons pas faire du catéchisme, c’est une petite initiation. C’est pour cela que nous le faisons en famille. C’est important car nous pouvons, en famille justement, en reparler.
Nous allons faire cette rencontre en deux temps : aujourd’hui qui est une rencontre importante pour nous et la semaine prochaine, avec les plus grands qui font le catéchisme. On se retrouvera à 17h à Notre Dame de la Route pour le rassemblement et à 18h30, pour la célébration à laquelle les petits  pourront participer ».

Mme  VOYE explique le déroulement de la matinée.
 Nous allons utiliser la revue Pomme d’Api Soleil, et chercher ensemble, pourquoi on est quelques fois « un petit peu méchant » et des fois « un petit peu gentil ». Ensuite on parlera de la vie d’un Saint, puis un petit moment de prière et un petit goûter clôtureront notre rencontre.

 
 
Commence un 1er jeu : les enfants sont invités à prendre une image sur la table et à répondre si la situation illustrée est une : méchanceté, une bêtise, une blague, une vengeance... Se couper les cheveux tout seul : une bêtise et une petite fille de cinq ans nous dit l’avoir déjà expérimenté. Déchirer le dessin de sa petite sœur : c’est méchant. Marcher sur la queue du chat : maladresse si on ne l’a pas vu, mais c’est méchant si on le fait exprès. Attacher ensemble les lacets des chaussures de son papa : c’est une blague, mais si on le fait à sa grand-mère, c’est méchant car elle risque de se faire très mal alors que papa est encore jeune. Insulter un copain qui vient de te pousser : c’est méchant. Cela veut dire quoi : insulter ? Un « gros mot » déclare une petite fille. Casser une assiette en mettant la table : c’est une maladresse, car c’est un acte gentil, mais ce serait méchant si on le fait exprès. « Qui aime mettre le couvert ? » demande le Père Texier. Des « non » spontanés ont jailli, accompagnés des rires entendus des mamans. Mme VOYE classe, avec les enfants, les images sur le panneau par situation .  
Le 2ième jeu : certaines situations font du bien (à toi, aux autres), d’autres font du mal (aux autres, à toi). Etre jaloux du jouet de son voisin, de son frère ou de sa sœur : ça fait du mal. « Oui, mais on a envie de l’avoir », « mais on pourrait être content pour lui ». Aider son petit frère à construire un château : c’est bien. Faire un bouquet de feuilles : c’est bien et puis c’est joli, on peut le donner à sa maman ou à quelqu’un qu’on aime bien. Piquer une colère après sa maman : ça fait du mal à sa maman. « Est-ce que cela vous est déjà arrivé ? » demande le Père Texier. Des « OUI » sonores ont jailli. Au cours d’un jeu, Dire : « T’es plus mon copain ! » Ca fait du mal. Même si on n’est pas d’accord avec les règles du jeu, on n’est pas obligé de dire ça à son copain. Se moquer de quelqu’un : ça fait du mal. Bouder dans son coin : ça fait du mal, oui mais on arrête de pleurer fait remarquer une petite fille. Faire un câlin à son papa : ça fait du bien. Faire une surprise à sa maman : ça fait du bien. « Mais cela dépend de la surprise » ajoute une maman.
« Je vais donc prendre toutes ces images et les coller sur une grande feuille. Samedi, à la célébration des grands, ceux qui seront là pourront aller présenter le panneau. Il y aura un petit temps pour eux et on présentera le travail d’aujourd’hui, car c’est une façon de se rattacher à la célébration des grands qui eux aussi, sont en recherche ».
 
 
Le Père demande si ces petites situations leur sont déjà arrivées. Des « NON, JAMAIS », faisaient presque l’unanimité. Puis nous avons vu ensemble comment on peut différencier ce qui est mal de ce qui est bien. Finalement, nous aussi, nous sommes de temps en temps «un petit peu méchant, un petit peu gentil ». Il n’y a personne ici qui est toujours méchant, non, mais il n’y a personne non plus qui est toujours gentil. « Au mois de novembre, on va fêter la fête de tous les Saints. Les Saints, ce sont des gens qui ont vécu avant nous et parce qu’ils étaient chrétiens, ils ont essayé d’être davantage gentils que méchants. Ils ont fait des efforts. Mais ils n’ont pas toujours été gentils.
Je voulais vous parler de quelqu’un qu’on connaît de nom, PAUL. Il vivait au 1er siècle. Son papa fabriquait des tentes pour l’armée romaine. Le papa de Paul avait gagné beaucoup d’argent. Paul n’avait pas besoin de travailler et il a fait beaucoup d’études. Il vivait dans le pays de Jésus (la Palestine), et il était sûr d’avoir raison puisqu’il avait été très longtemps à l’école. Alors, quand il rencontrait des chrétiens qui ne disaient pas toujours ce qui était marqué dans les livres, il n’était pas content. Ca vous est arrivé de ne pas être contents quand quelqu’un vous dit quelque chose qui ne vous plait pas ? On a envie de le faire taire. Mais Paul, quand quelqu’un n’était pas d’accord avec lui, il le faisait arrêter pour qu’on le conduise en prison. Un jour, il part vers une petite ville pour attraper des chrétiens, et sur la route, d’un seul coup, il y a comme un éclair et il ne voit plus rien. Il entend une voix qui lui dit « Pourquoi tu me persécutes ? Pourquoi tu t’attaques à moi ? » Il comprend que c’est Jésus qui lui demande çà. Alors il va changer. Pendant trois jours, il va rester aveugle, il va avoir le temps de réfléchir et il va rencontrer un chrétien qui va lui expliquer pourquoi Jésus a raison aussi et qu’on peut peut-être l’écouter sans vouloir le mettre en prison. Ce chrétien s’appelle : Ananie. Paul va revenir à Jérusalem et toute la force qu’il avait mis pour essayer d’attraper les chrétiens, désormais, ce sera comme chrétien qu’il l’utilisera pour servir l’Eglise. Il va faire de grands voyages pour parler de Jésus. Il a voyagé toute sa vie, fait de nombreux naufrages, a souvent été attaqué par des bandits sur la route et il a fini en prison à Rome. On lui a coupé la tête. Il a fait çà parce qu’il pensait que c’était important d’annoncer dans le monde où il vivait qui était Jésus, et Jésus nous demande de nous aimer et nous dit que c’est la seule façon d’être heureux. Quand on fait le bien, on l’a vu tout à l’heure, on est content dans son cœur, non ? Quand on a rendu service à sa maman en lui faisant la surprise de ranger sa chambre, est-ce qu’on n’est pas un peu fier dans son cœur ? Par contre, quand on s’est disputé et qu’on est monté dans sa chambre en claquant la porte, pendant 5 minutes, on se dit : « oui, j’ai raison, j’ai bien fait » ! mais après, on se dit : « Oh ! ils s’amusent bien en bas, j’aimerais bien retourner avec eux ». On n’est pas très fier de soi quand on a fait du mal Voilà, et Jésus nous a dit que c’est en aidant les autres, en apprenant à les aimer qu’on est heureux. Et tous les Saints, c’est un petit peu ce qu’ils ont essayé de faire.
 
 

J’ai des dessins de Saints et vous allez pouvoir en prendre, celui qui correspond la plus à celui dont vous portez le prénom. Chacun écrit son prénom sur l’image reçue, vous pourrez les colorier, et la semaine prochaine, au rassemblement, pendant la procession, vous déposerez le Saint dans la corbeille au pied de l’autel. Nous allons terminer par une petite célébration, une prière, en commençant par le signe de la Croix. » Quelques maladresses touchantes sur les épaules chez les petits puis la lecture d’une parole de Jésus : « Si vous voulez être comme Dieu, votre Père, aimez vos ennemis et agissez comme lui, car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et les injustes ». Puis, nous avons chanté « Saints et Saints de Dieu, priez pour nous » pour le prénom de chaque enfant.
Le Père leur a expliqué que pour nous tous, le prénom d’un Saint, au moment de notre baptême, c’est quelque chose d’important. Tous les Saints et Saintes de Dieu, sont tous comme une grande famille et nous, nous sommes appelés à faire partie de leur famille, parce qu’on est tous des amis de Jésus et on a tous un même Dieu, qui est pour nous, notre Père. La rencontre s’est terminée avec des gâteaux et des jus de fruits.

Christine MEI
( pour l’équipe communication)