Un Pèlerinage en Terre Sainte
du 10 au 19 octobre

 

 

Du 10 octobre au 19 octobre, 50 pèlerins partaient pour un pèlerinage en terre Sainte, organisé par le diocèse de Périgueux. Nous étions accompagnés par Monseigneur MOUISSE, les Pères Thomas MAGINEL et Christophe LAFAYE (Bibliste).
Mes impressions avant le départ, la joie, l’attente, la reconnaissance envers le Seigneur, envers toutes celles et ceux de la paroisse Saint Cybard Saint Yrieix, qui ont eu la délicatesse, la générosité de m’offrir ce pèlerinage pour mes 50 ans de vie religieuse. Qu’il soit pour la plus grande gloire de Dieu, que je me laisse de plus en plus conduire par lui, telle était ma prière par Marie.  

Avant de quitter Périgueux, le P. Christophe LAFAYE nous a invités à « ouvrir grands les yeux ». Ce fut la réalité tout au long des journées, pendant les nombreux lieux visités. Un pèlerinage inoubliable, fantastique, et magnifiquement organisé.
     De retour à Angoulême, à la fin de la messe dominicale à l’église Saint Cybard, mon cœur s’est ému à nouveau lorsque nous avons chanté : « Si au long de ta route, tu t’arrêtes un moment pour l’écouter parler, tu pourras continuer, oui continuer ton chemin. » C’est ce que je venais de vivre en terre Sainte. C’est vraiment émouvant d’en faire encore le mémorial. Car c’est plus qu’un souvenir : aller aux sources de notre foi, avec une plongée au cœur du peuple hébreu ; marcher dans le désert en ayant relu l’Exode, y célébrer l’Eucharistie sur un petit autel de pierre ; admirer les couleurs du désert (c’est féérique), suivre Abraham, Isaac, Jacob… ré-entendre l’appel de Dieu à Abraham « Quitte ton pays… va et deviens ce que tu dois être », c’est quelque chose de très fort, qui marque et redonne le goût de relire la Bible.

       

Vivre dans les lieux où Jésus  « Dieu avec nous » est né, a vécu, aimé sans conditions tous ceux qu’il a rencontrés, où il a pardonné, guérit, donné sans cesse sa vie pour nous, et où il a souffert. Prier avec lui, méditer en écoutant les textes bibliques commentés, oh oui, c’est très émouvant. C’est une expérience formidable. Etre au bord du Jourdain, chanter « peuple de baptisés » en communion de prières avec des adultes asiatiques qui recevaient le baptême, et penser aux prêtres, aux paroissiens et amis d’Angoulême et d’ailleurs, c’est sublime !

                                                                  
Traverser le lac de Tibériade en bateau, s’arrêter un moment sur l’eau pour écouter le récit de la tempête apaisée, contempler les vagues, quelle heureuse expérience de la présence aimante du Christ ressuscité. Être apôtre avec les apôtres, visiter à Bethléem la basilique recouvrant la grotte da la Nativité, puis les basiliques de l’Annonciation à Nazareth, de la Transfiguration, le Mont Tabor, s’arrêter à Capharnaüm et voir les ruines de la maison de saint Pierre, le mont des Béatitudes, la mosquée de l’Ascension sur celui des oliviers, la grotte du Pater-Monter sur l’esplanade du Temple, visiter l’église Sainte Anne sur le mont Sion, du Cénacle où Jésus célébra la Cène, s’arrêter à Saint Pierre de Gallicante – toutes ces visites accompagnées de prières ou messes.
       

Monter en bus à Gethsémani (en pensant à ce trajet fait à pieds par Jésus), s’arrêter au mur des Lamentations en priant pour la paix avec tous ceux qui s’y rassemblent. Faire le chemin de croix dans les rues de la Ville Sainte. Visiter dans la ville nouvelle de Jérusalem, le grand Vashem, évoquant les noms d’enfants victimes innocentes, ce sont des lieux de mémoire émouvants. De même celui du saint Sépulcre à 5h45 du matin, en y célébrant l’Eucharistie (12 pèlerins) autour du P Christophe LAFAYE, chantant de tout notre cœur avec conviction : « Il est vraiment ressuscité », sentir que Jésus était là, réellement ! Que de grâces abondantes reçues du Seigneur, pour continuer, oui continuer son chemin… et prier pour les chrétiens en Israël (situation très difficile à tous points de vue).


     Pour terminer, j’aime la grande communion de cœur, de prières ferventes, d’amitié fraternelle qu’il y a eu entre nous tous : périgourdins, bergeracois, parisiennes, bordelaises et charentais (4) : « Ils suivaient tous un Homme, que Dieu avait choisi… qui les guidait vers la terre où fleurirait la vie ».


Sœur Marie-Andrée.